Lundi 9 juin, l'assemblée mensuelle de W3Québec a eu pour sujet les nouveaux outils et techniques de qualité au W3C présenté par Olivier Théreaux du W3C. La recherche de la qualité au détriment de da la validité stricte a servi de fil conducteur à la réunion au travers des nouveaux outils proposés par le W3C tels que le WCAG 2.0 (Web Content Accessibility Guideline).
La ligne directrice du W3C a toujours été le POUR :
- Perceivable, l'accessibilté pour tous (mal-voyants, mal-entendants...),
- Operable, l'accessibilité par le clavier,
- Understable, l'utilisation d'un langage compréhensif pour tous,
- Robust, la simplicité des outils de développement utilisés et l'inter-opérablité des technologies utilisées.
Le WCAG 1.0 publié en 2001 suivait cette ligne. C'est ainsi que le W3C a fourni de nombreux outils orientés vers la vérification stricte du code HTML :
Parfois, la correction de certaines erreurs détectées par les outils fournis par le W3C se faisait au détriment de certaines fonctionnalités : scripts, objets embed... associée à une perte de temps pour la vérification et la correction des plus petites erreurs. Naturellement, la question s'est posée de la nécessité de certaines corrections. Perd on en qualité de service en voulant créer des sites valides ?
L'idée de promouvoir la qualité plutot que la validité tout en conservant le principe de base du W3C (POUR) a donné naissance à de nombreuses discussions qui ont finalement abouties au WCAG 2.0 en 2008.
Le WCAG 2.0 avait pour but d'être flexible et testable tout en proposant des principes solides, des recommandations testables et des techniques précises. La qualité dépend de facteurs multiples difficilement généralisables. Il fallait donc définir ces facteurs :
- la performance,
- le design-ergonomie-utilisabilité,
- l'accessibilité,
- la validation de la navigation.
Mais comment peut on tester ces facteurs ? La Qualité est multiforme, il fallait donc des outils modulaire et non pas un seul outil. De plus, la qualité étant subjective, il fallait des outils semi-automatiques laissant l'arbitrage final à l'utilisateur. Un certain nombre d'outils ont été créés pour suivre cete évolution. Voici une liste des plus importants :
- Le log validator : Cet outil génère une liste d'erreurs, en terme de validité HTML, classées selon le trafic réel sur les pages concernées.
- MobileOK Checker : classement selon 50 critères de validité pour un site mobile
- Unicorn : Tous les outils de validation en un !
En fin de présentation, la discussion s'est transformée en débat entre validité HTML stricte ou choix de qualité suffisante. Après 7 ans de discussion au sein du W3C, les utilisateurs (professionnels ou non) sont ils prêts pour accepter le choix de la qualité "au détriment" de la validité ? Comment définir les priorités lors des corrections ? Comment tester tous les facteurs qualité d'un site ? Comment améliorer les outils mis à disposition par le consortium ?
Bref, le débat n'est pas clos et tout le monde peut participer. Le W3C est un consortium ouvert à tous et à toutes les réflexions. Tant que les recommandations ne seront pas des standards, chacun pourra apporter des modifications ou des suggestions selon ses compétences.
Une dernière chose : La prochaine réunion aura lieu le 30 juin.
Pour en savoir plus :
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